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Dans les coulisses des vendanges

Dans la maison Bosson depuis 2016, Rémy Marinet célèbre cette année ses troisièmes vendanges avec le producteur de la Cave de Genève. Chaque jour, pendant près d’un mois, il se rend au petit matin dans les 12 hectares de vignes situés principalement sur le coteau de Bardonnex avec la même émotion. Aujourd’hui, il vous transporte dans les coulisses des vendanges sans les ampoules, le mal de dos ou les courbatures !

 

Elles se répètent chaque année, sans jamais se ressembler. La fin de l’été approchant, l’ensemble des vignerons de la Cave de Genève se prépare à vendanger leurs parcelles. Le tempo est fixé par la météo : «Chaque cépage à son moment, pour que la qualité du raisin soit la plus belle possible», nous explique Rémy Marinet, employé à la ferme Bosson depuis deux ans. Cette année, suite aux chaleurs caniculaires de l’été, les vendanges commencent tôt. Aujourd’hui, Christophe Bosson et son équipe entament celles du chasselas. La semaine passée, ce travail de longue haleine a débuté par la récolte du chardonnay, qui entre dans la composition du Baccarat Brut blanc de blancs et Demi-sec de la Cave de Genève.

 

Stress et responsabilités

Chaque année, le domaine sollicite une équipe composée de six vendangeurs et d’un porteur pour cueillir le fruit d’une année entière de soins. Pour Rémy, le travail débute avant même l’arrivée de ses collègues saisonniers. «La période de vendanges demande une certaine préparation pour que tout se passe bien.» Nettoyage du matériel, vérification des sécateurs, préparation des bennes… Ces menus travaux nécessaires au bon déroulement des opérations précédent la période la plus stressante de l’année pour Christophe Bosson et son équipe : «Nous avons une grande responsabilité. Meilleur est notre travail, meilleur sera le vin produit par la Cave», poursuit Rémy.

 

Crampes et bons moments

Dès les premiers rayons du soleil de septembre, vers 7 heures, les vendangeurs forment un drôle de convoi entre Aire-la-Ville et le coteau de Bardonnex. Un camion pour transporter les travailleurs, une benne impatiente de recevoir les raisins et un tracteur traversent la campagne genevoise en vue d’une longue journée. «Plus on récolte tôt le matin, plus le raisin est frais, et plus il conserve toutes ses qualités.»

A 9 heures, une pause casse-croûte dans les vignes permet à tout le monde de reprendre des forces. Il s’agit d’un moment de convivialité apprécié de toute l’équipe, comme le repas de midi, pris tous ensemble au hangar de la ferme. «Les vendanges, ce ne sont pas que des petites coupures, un mal de dos ou des crampes aux cuisses. C’est aussi toujours un plaisir de découvrir des personnes et des vies différentes de la sienne.» Des moments conviviaux, qui, une fois le raisin vinifié à la Cave, se poursuivent sur les tables du canton. On retrouve également cette bonne humeur dans les taquineries que s’adressent les travailleurs quand, en fin de journée, la fatigue aidant, le porteur bascule dans la benne sous le poids des grappes. «C’est toujours assez comique», s’amuse Rémy.

 

Direction la Cave

Ces moments précèdent la livraison du raisin à la Cave, qui doit arriver le plus rapidement possible. «Nous faisons tout pour garder le raisin intact, dans un souci de qualité. Comme nous vendangeons une grande partie à la main, nous effectuons même un premier tri dans la vigne», explique le vendangeur expérimenté. Ainsi s’achève une journée de vendange à la ferme de Bosson, avant, pour Rémy, de revivre son moment préféré. À l’aube, quand, dans le camion qui le conduit à la vigne, il s’apprête à récolter le fruit de son travail annuel. «Là, je me réjouis de commencer une belle journée.»

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