Cette spécialité suisse, aussi riche que roborative, ne s’accorde pas avec tous les cépages. Il est préférable de sélectionner des vins légers et fruités comme le chasselas ou le pinot blanc. Et si vous faisiez preuve d’originalité et optiez aussi pour un vin rouge?
Il y a ceux qui ont choisi de ne plus boire une seule goutte d’alcool dès le douzième coup de minuit, lors du Réveillon, et qui ont succombé à la mode du «Dry January». Et puis, il y a ceux qui ont encore l’esprit sur les pistes de ski et ne rechignent jamais, même revenus en ville, à déguster une bonne fondue au fromage accompagnée de son verre de vin. Dans le canton, les lieux ne manquent pas pour se faire plaisir: de Carouge au Petit-Saconnex, de Plainpalais à Chêne-Bougeries… Mais il est parfois plus convivial de la préparer chez soi dans ce caquelon orné d’edelweiss ou de bêtes à cornes. Et là, vient forcément se poser la question du vin: lequel choisir?
Si vous comptez sur le web pour vous éclairer, sachez qu’il y a deux courants qui s’affrontent: la version savoyarde et la version suisse – vestiges du débat éternel sur l’origine même de ce plat généreux et sur sa recette. Restons en Helvétie, si vous le voulez bien! Mais là, on ne va pas vous mentir, les conseils ne sont guère originaux: œnologues et gastronomes ont tous tendance à vous diriger vers le Pays de Vaud ou le Valais pour vous aider à remplir vos verres. Diable! N’y aurait-il donc pas de nectars genevois à poser sur votre table au moment de piquer votre bout de pain et de le plonger dans le bain de fromage? Détrompez-vous!
Que vous optiez pour la moitié-moitié fribourgeoise (gruyère-vacherin), la recette neuchâteloise (gruyère-emmental) ou la version à la tomate, la fondue au fromage, mets ultra riche par excellence, ne s’accorde pas avec tous les vins blancs. Deux critères sont à prendre en considération dans votre sélection: l’acidité du vin ne doit pas être trop prononcée. Un premier point qui élimine d’emblée le sauvignon blanc, le gewürztraminer et le chardonnay. En deuxième lieu, il s’agit d’éviter les arômes de fûts de chêne et de favoriser la fraîcheur, la légèreté et le fruité en bouche. Le chasselas entre évidemment dans cette catégorie-là – à l’instar de notre cuvée Belles-Filles Chasselas AOC ou de notre Premier Cru La Feuillée Chasselas AOC, tous deux en promotion sur notre site. Mais, si vous souhaitez plus de diversité et d’originalité, pourquoi ne pas vous orienter vers un pinot blanc ou un riesling-sylvaner? Avec notre assemblage Belles-Filles Riesling-Sylvaner Pinot Blanc AOC, vous pouvez même avoir les deux pour le prix d’un!
Si le vin blanc vous donne mal à la tête ou si vous ne supportez pas l’amertume de la bière, vous pouvez opter pour le vin rouge. Une hérésie? Alors que la gastronomie française marie volontiers vin rouge et fromage en fin de repas, certains œnologues houspilleront cet accord mets-vin. Pourtant, en observant les mêmes critères de sélection que pour le vin blanc – acidité discrète, absence d’arômes de vieillissement en fût de chêne et finesse des tannins – vous trouverez forcément un vin rouge qui accompagnera à merveille ce moment de convivialité et d’amitié. Au gamaret ou au cabernet sauvignon, on préfèrera donc un gamay, voire un pinot noir, deux cépages plutôt légers et fruités. Notre Premier Cru Côtes de Russin Gamay AOC ou notre Trésor Gamay Vieilles Vignes AOC n’auraient pas à rougir entre votre corbeille à pain et votre caquelon. Il ne vous reste plus qu’à déboucher la bouteille et à savourer avec modération.
Bon appétit!
